mercredi 17 septembre 2025

L'EXTREME DROITE TUE ?

 Voici les chiffres précis tirés de l’étude What NIJ Research Tells Us About Domestic Terrorism (National Institute of Justice / DOJ), publiés en janvier 2024, concernant la criminalité (meurtres / homicides motivés idéologiquement) liée à l’extrême droite par rapport aux autres types d’extrémisme depuis 1990 :


📊 Chiffres principaux

  • Nombre d’événements meurtriers commis par des extrémistes d’extrême droite : 227 événements. National Institute of Justice

  • Nombre de vies perdues dans ces événements : plus de 520 morts. National Institute of Justice

  • Comparatif extrême gauche / islamisme radical :

    • Extrême gauche : 42 attaques idéologiquement motivées ayant causé 78 morts sur la même période. National Institute of Justice

    • Extrémisme islamiste radical : le rapport les mentionne comme groupe mais sans donner dans ce passage spécifique un nombre comparable d’événements + morts séparés comme pour les autres. National Institute of Justice

  • Lien avec l’expérience militaire :

    • Parmi tous les extrémistes (violents ou non) connus ayant commis des actes depuis 1990, 11,5 % ont un passé militaire. National Institute of Justice

    • Ce taux a augmenté : entre 1990 et 2010, en moyenne 7 militaires par an étaient impliqués ; sur la dernière décennie (avant la publication), la moyenne est montée à 29 personnes par an. National Institute of Justice

    • En outre, 52 % de ceux avec expérience militaire sont identifiés comme violents. National Institute of Justice

Données générales de criminalité et victimes selon race / origine

  1. Violent Victimization by Race / Ethnicity (2008-2021)
    Ce rapport du BJS montre les taux de victimisation violente (agression, vol, viol, etc.) selon la race / origine ethnique. Bureau of Justice Statistics

    • Sur la période 2017-2021, le taux global de victimisation violente était d’environ 19,5 victimes pour 1 000 personnes âgées de 12 ans et plus. Bureau of Justice Statistics

    • Taux de victimes selon le groupe :

      • Blancs non hispaniques : ≈ 19,8/1 000

      • Noirs non hispaniques : ≈ 19,4/1 000

      • Hispaniques : ≈ 18,4/1 000

      • Asiatiques / Nat. Hawaiiennes / Iles du Pacifique : ≈ 9,8/1 000 Bureau of Justice Statistics

    • Pour certains types de crimes (par exemple le vol à main armée “robbery”), les tendances montrent que les taux pour Noirs et Hispaniques sont significativement plus élevés que pour les Blancs. Bureau of Justice Statistics

  2. Crimes haineux (« hate crimes »)

    • En 2019, le taux de victimisation violente motivée par la haine était de 1,0 pour 1 000 personnes de 12 ans ou plus. Bureau of Justice Statistics

    • Les crimes de haine représentent une petite fraction de toutes les victimisations non fatales, mais ils sont particulièrement concentrés sur la race / l’ethnicité / l’origine nationale : environ 59-60 % des incidents motivés par la haine dans les dernières années étaient motivés par ces biais. Bureau of Justice Statistics+2Federal Bureau of Investigation+2

    • Parmi ces offenses par race/ethnicité, environ 48-50 % concernent des biais anti-noirs / Afro-américains. Federal Bureau of Investigation+1

  3. Proportion de crimes extrême droite / extrémisme idéologique comparée à l’ensemble

    • D’après l’étude du DOJ / NIJ mentionnée, il y a eu 227 événements meurtriers attribués à des extrémistes d’extrême droite depuis 1990, causant plus de 520 morts. (Ce sont des homicides idéologiquement motivés)

    • En comparaison, la criminalité violente totale aux États-Unis, chaque année, compte des milliers de meurtres, agressions graves, etc. Par exemple, le nombre total de meurtres (non idéologiques) est bien plus élevé chaque année ; en 2020, il y a eu plus de 20 000 homicides déclarés. (Bien que tous ne soient pas classés selon race ou idéologie dans les mêmes rapports.)


Mise en perspective

Voici quelques observations en croisant les données :

  • Les violences idéologiques extrêmes (comme celles d'extrême droite), bien qu’elles aient un impact sérieux, restent très minoritaires par rapport à l’ensemble des violences (agressions, meurtres, etc.).

  • En matière de victimisation violente (non idéologique), les taux de victimisation entre Blancs, Noirs et Hispaniques sont proches (autour de 18-20 pour 1 000), sauf pour des groupes ethniques très minoritaires ou pour des types spécifiques de crime où les différences sont plus marquées.

  • Cependant, les crimes motivés par la haine ou raciaux/ethniques représentent une part faible du total des crimes, mais ils sont surreprésentés dans les rapports médiatiques et politiques car ils impliquent une dimension idéologique / symbolique forte.

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