LA GUERRE DES CHAINES, EN PARTIE PARCE QUE LES RECETTES PUBLICITAIRES SONT EN BERNE
Pour ceux qui parlent privatisation de l’audiovisuel public, une preuve de plus que le marché ne pourrait pas encaisser le choc
Voici un article du parisien ainsi résumé
L’audiovisuel français face à une vague d’austérité budgétaire
Les groupes télévisuels traversent une période de turbulences financières sans précédent en cette fin 2025, contraints de réduire drastiquement leurs dépenses face à l’effondrement des recettes publicitaires et aux coupes dans le financement public.
**Un marché publicitaire sinistré**
Les chiffres de l’Irep dressent un tableau alarmant : les revenus issus de la publicité télévisée ont plongé de plus de 7% sur les neuf premiers mois de 2024 comparé à l’année précédente, selon les Journaux Officiels de Paris. La situation automnale accentue cette tendance négative, dans un climat économique dégradé depuis la pandémie.
**TF1 revoit ses ambitions à la baisse**
La chaîne leader a dû renoncer à plusieurs projets de production. Les épisodes additionnels prévus pour des séries comme “Section de recherches” et “Death Wish” ont été abandonnés. Le budget consacré aux fictions a subi une cure d’amaigrissement spectaculaire, passant de 520 à seulement 20 millions d’euros pour 2026, réduisant l’offre de 25 à 15 soirées inédites annuelles.
**Le service public également touché**
France Télévisions n’échappe pas aux restrictions. France 3 multiplie la diffusion de rediffusions en première partie de soirée. France 5 pourrait subir une amputation budgétaire de 5% sur l’ensemble de sa programmation de flux. Des émissions emblématiques comme “C’est pas sorcier” et “Cuisine ouverte” arrivent en fin de parcours. Certains rendez-vous mensuels (“Questions pour un champion”, “Slam”) pourraient adopter une cadence trimestrielle. L’animateur Théo Curin a par ailleurs quitté l’antenne du week-end.
**Production en péril**
L’industrie de la fiction subit un coup d’arrêt majeur. France Télévisions a supprimé son marché annuel aux fictions prévu en janvier, tandis que TF1 privilégie désormais les mécanismes de défiscalisation plutôt que l’investissement direct. M6 a réduit son enveloppe de 150 à 120 millions d’euros.
Les professionnels s’inquiètent des répercussions à long terme de cette cure d’austérité sur la vitalité de la création audiovisuelle française et l’attractivité des programmes diffusés.

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