Sale temps pour les grandes marques populaires américaines. Starbuck annonce des centaines de fermetures aux USA, et s'empêtre désormais dans des contestations d'employés, poussant au boycott. Un mouvement de grève nationale a été lancé avec des revendications qui éveillent tout autant les conditions de travail et les exigences corporate de pas mal de grandes enseignes américains de grande consommation.
Même le nouveau maire de New York soutient les grévistes et invite a boycotté la marque.
Les employés de Starbucks à travers le pays sont en grève pour pratiques déloyales et réclament un contrat équitable. Pendant la grève, je boycotterai Starbucks et je vous invite à nous rejoindre. Ensemble, nous pouvons faire passer un message fort : pas de contrat, pas de café. https://x.com/ZohranKMamdani/status/1989150195750523028
Principales raisons de la grève
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Blocage des négociations contractuelles
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Les salariés syndicaux (via Starbucks Workers United) dénoncent un immense retard dans la conclusion d’un contrat collectif entre l’entreprise et le syndicat. The Washington Post+295.5 WSB+2
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Selon les grévistes, les promesses faites précédemment (par exemple par un ancien CEO) ne se traduisent pas dans les faits actuels. opb+1
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Salaires jugés trop bas / augmentation insuffisante
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Les travailleurs réclament des hausses de salaire plus fortes et des augmentations immédiates, pas seulement des promesses à long terme. About Starbucks
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L’offre la plus récente de Starbucks (augmentation annuelle d’au moins 2 %) a été rejetée par la majorité des syndiqués, car elle ne change pas assez les conditions économiques (salaires, avantages). Reuters+1
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Les grévistes dénoncent aussi un écart énorme entre les rémunérations des baristas et les salaires des dirigeants comme le CEO Brian Niccol. Al Jazeera+1
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Heures de travail instables et manque d’accès aux avantages
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Beaucoup de baristas disent avoir du mal à obtenir plus de 19 heures par semaine, alors que 20 heures sont nécessaires pour bénéficier de certains avantages (assurance santé, etc.). The Washington Post+2opb+2
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Ils réclament des horaires plus stables et une meilleure dotation en personnel dans les cafés : selon eux, le sous-effectif est chronique. woolworthonfifth.com
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Pratiques jugées injustes / représailles
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Le syndicat dénonce des pratiques de licenciements ou de représailles contre des employés syndiqués. 95.5 WSB+1
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Il y a aussi des plaintes pour des pratiques anti-syndicales / pratiques de travail déloyales (“unfair labor practices”) déposées auprès des organismes de régulation du travail. CBS News+1
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Nouveau code vestimentaire
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Un des points de tension : Starbucks a imposé un nouveau dress code (chemise noire unie + pantalon kaki / jean) pour les employés, et les baristas estiment que ce type de changement devrait passer par la négociation collective. AP News
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Le syndicat considère que ces décisions (comme le dress code) sont imposées sans leur accord, ce qui viole leur droit à négocier certains aspects des conditions de travail. 95.5 WSB+1
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Rétention des bénéfices des employés
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Starbucks affirme qu’il offre un “package” très avantageux : selon leur communication, les employés reçoivent en moyenne une valeur “équivalente” à ~30 $/heure avec les avantages (santé, éducation, congés familiaux, etc.). About Starbucks
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Mais de nombreux employés considèrent que ces avantages ne compensent pas les salaires de base modestes ou l’instabilité des horaires, surtout s’ils ne franchissent pas le seuil d’heures pour en bénéficier pleinement. Reuters+1
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Critique du leadership / des priorités de la direction
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Certains baristas reprochent au CEO Brian Niccol sa rémunération très élevée par rapport aux conditions des employés. Al Jazeera+1
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Il y a aussi des critiques sur le “Back to Starbucks” (stratégie de Niccol) : les travailleurs disent que ses initiatives (comme améliorer le service client) se font sans renforcer les équipes, ce qui augmente la charge de travail tout en laissant les salaires stagnants. theguardian.com+1
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L'ensemble des revendications rappellent pas mal de problèmes rencontrés chez beaucoup de franchisés aux USA, surtout au niveau des salaires qui ne suivent pas l'inflation et du fait de jouer la flexibilité, n'offre pas des salaires descents obligeant souvent les employés a prendre un deuxième boulot. Sauf que depuis quelques années, la flexibilité des plannings ne peuvent plus fonctionnés avec les contraintes des employés a ne pas être disponible quand le besoin s'en fait sentir, et inversement, annulent parfois des temps de travail sous le prétexte d'une activité faible.
La conséquence est déjà là, dans pas mal de secteurs qui peinent désormais a recruter des savoirs faires, des compétences, qui très souvent se sont reconvertis dans d'autres secteurs, plus avantageuses en matière de rémunérations. Générant ainsi une pénurie qu'une immigration hispanique ne peut pas compenser du fait d'un manque de savoir faire, lorsque celui ci reste communautaire (souvent la compétence reste au sein de la communauté c'est à dire travaillant pour des sociétés créées ou détenues par des américains d'origines hispaniques). Et l'usage d'une immigration légale ou illégale commence a devenir difficile depuis le renforcement des contrôles et la lutte contre l'immigration illégale de l'administration Trump.
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