jeudi 25 janvier 2024

ISSUE ?

 

BLOCAGES : Endurcissez-vous, cela va être féroce

Source L’Investisseur sans costume

Il y a quelque chose de pourri au Royaume de France.

Et Hamlet est une omelette qui s’étale devant les intérêts du grand corporatisme fasciste mondialiste.

Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA va publier ce soir une liste de revendications agricoles.

Sauf que : Arnaud Rousseau en plus de son engagement syndical est surtout président du groupe Avril, géant de l’huile (1/3 du marché) et des biocarburants. Nous avions déjà parlé d’Avril pour son rôle essentiel dans les pénuries d’huile de 2022, ces gens sont des charognards

Quand Arnaud Rousseau négocie les hausses de taxes sur le Gazole Non Routier, son groupe Avril se frotte les mains car l’accord comporte le développement d’une filière de biocarburants professionnels… Et quelques mois plus tard, le syndicaliste monte sur les barricades et publie les revendications qu’il avait lui-même abandonnées à la table des négociations.

Cela marche de la même manière avec la PAC qui détruit notre agriculture mais favorise Avril en forçant l’adoption des biocarburants.

Cela marche de la même manière avec les traités de libre échange ou l’aide à l’Ukraine qui affaiblissent notre agriculture mais renforcent le grand transformateur d’oléagineux qu’est Avril qui peut importer les OGM du Canada dont la production est pourtant interdite en Europe et les graines d’Ukraine qui lui permettent de fabriquer ses huiles à bas prix et maximiser ses marges.

Au fond Avril n’est plus vraiment un groupe agro-alimentaire mais un groupe de chimie. C’est vous dire ce qu’est devenue notre bouffe.

Plus simplement, comment Arnaud Rousseau dont le groupe a réalisé un profit record l’année dernière peut-il représenter l’immense majorité des agriculteurs sacrifiés à l’autel de ce grand corporatisme fasciste dont il est un digne représentant ?

Généralement, c’est à ce moment que l’on entend une sorte de ricanement sadique : De quoi se plaignent-ils ? Le paysans n’avaient qu’à élire quelqu’un d’autre à la tête de leur syndicat majoriaire.

Évidemment…

C’est oublier qu’en interne, Arnaud Rousseau était le seul candidat d’une élection à l’africaine n’ayant rien de démocratique.

C’est oublier aussi qu’en externe la FNSEA est le seul syndicat à qui le gouvernement ouvre la porte des négociations. Les autres syndicats sont étouffés par la politique publique de la chaise vide.

Cette fusion de l’État et de la grande corporation qui exigent le sacrifice du peuple : Nous avons la définition même d’un corporatisme fasciste dont nous ne sommes pas prêts d’arrêter de crever.

Nous avons les mêmes dérives en finance, les mêmes dérives dans l’industrie (Anne Lauvergeon est d’ailleurs au CA d’Avril).

Nous touchons au mal de notre époque, ce corporatisme étant lui-même une réaction de défense et de prédation face à la baisse tendancielle des marges depuis 1945.

Merci Foulk



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