Une organisation qui avait son utilité dans une époque ou le monde était coupé en deux. Mais en 1990, cette organisation n'avait plus lieu d'être, mais les américains ont tout fait pour convaincre les pays intégrés et membres, de le garder. Pour quel raison ? Parce que le monde réserve encore des conflits qui nécessiterait une intervention de coopération. Mais l'ONU ne suffirait il pas à cette mission ? Non, car l'ONU n'est pas sous commandement américain. L'OTAN, si ! Et donc, pourquoi se séparer d'un outil aussi utile à l'amérique pour se placer sans détour dans le paysage européen. Même convaincre Sarkozy de faire revenir la France dans son commandement (et donc sous la tutelle américaine en cas de lancement d'opération) que De Gaulle avait quitter en 54 parce que justement, le vieux Charles, savait que ce "machin" était entre le main de, non pas d'une entité qui veut instaurer la paix, mais plutôt son impérialisme militaro capitaliste. Et il faut bien dire qu'il avait raison le vieux Charles. Car dés la chute de l'empire soviétique, l'OTAN s'est évertué à récupérer les anciens sattelites de l'Union Soviétique..... parce qu'on ne sait jamais ! Ca peut être utile !
vendredi 25 février 2022
L'OTAN
Et ce ne fut pas si difficile car beaucoup de pays récemment indépendants restaient traumatisés par l'expérience soviétique, et voulaient aspirer à une liberté et une démocratie. Et qui pour mieux assurer et protéger celles ci que l'OTAN. Sauf qu'aujourd'hui, avec une Russie redevenue forte, ces pays se sont rendu compte que finalement, les acteurs changent, mais les guerres d'influences elles, ne changent pas. Alors évidemment, si certains pensent que finalement l'OTAN est une garantie, une assurance pour ces pays de ne pas se faire avaler par l'ours russe, il a surtout été un moyen pour les américains d'encercler celui ci. Et quand Poutine à commencer à réaffirmer la Russie dans l'échiquier politique internationale, forcément, qui croyez vous que cela n'a pas fait sourire.... et qui à profiter de sa position pour profiter de placer dans ces pays de l'OTAN, de la force armée qui finalement, pose un problème de souveraineté à ceux ci, du fait d'avoir sur leurs terres, une armée "étrangère" près à décider de faire la guerre ou non sous le prétexte de "soutien", "de coopération"..... mais surtout, maintenant, cela fait d'eux des cibles d'attaques stratégiques et tactiques nucléaires.
En 1990, l’OTAN sévit en Yougoslavie. Il s’agissait de mettre la main sur les pays satellites de l’ancienne URSS en détruisant ce grand pays qui a fini par être séparé en plusieurs États, dont l’Albanie, la Croatie, la Slovénie et le Monténégro qui sont aujourd’hui membres de l’OTAN.
Le Kosovo, qui n’est pas membre de l’OTAN, abrite notamment la plus importante base militaire américaine en Europe depuis 1999. Cette guerre débuta quand le Congrès américain suspendit pendant 6 mois tout soutien financier vers la Yougoslavie le 5 novembre 1990 ce qui mit le pays sous pression économique. Les Américains exigeaient la tenue d’élection dans les six républiques pour leur octroyer ensuite une aide financière séparément.
Je ne vais pas expliciter dans le détail le conflit qui est très complexe, mais grosso modo les Serbes, majoritairement chrétiens orthodoxes, ont eu le rôle d’agresseur et les Bosniaques, les Slaves musulmans de Bosnie, ont eu le rôle de victime pour justifier l’intervention de l’OTAN et éclater la Yougoslavie. Les exactions ont eu lieu dans tous les camps sauf que les crimes à l’encontre des Serbes furent moins, voire à peine, évoqués dans les médias, alors que leurs crimes étaient systématiquement amplifiés.
C’est la fameuse alliance avec l’islam radical de type wahhabite qui a ressurgi en Yougoslavie avec le Saoudien Oussama Ben Laden. Hé oui, il avait été envoyé par la CIA en Afghanistan dans les années 80 pour combattre les Russes. En bon soldat américain, Ben Laden était donc ensuite allé combattre en Bosnie avec ses troupes.
Les paramilitaires de l’UCK, l’Armée de libération du Kosovo, considéré par beaucoup à l’ONU comme une organisation terroriste, bénéficiaient aussi de la bienveillance américaine, car ils combattaient le « boucher des Balkans » Slobodan Milosevic. C’est même terme utilisé pour désigner Bachar al-Assad, le « boucher de Damas », vous avez remarqué ?
La situation s’empire progressivement entre tensions ethnico-religieuses et instrumentalisation, l’OTAN se présente comme alternative à une ONU impuissante et commence à bombarder la Bosnie en mai 1995. Au sujet du massacre de Srebrenica, où 12 000 soldats serbes ont tué entre 7 000 et 8 000 musulmans, le chiffre est controversé, car possiblement gonflé toujours dans cette stratégie de délégitimer les Serbes. En plus, les Américains étaient au courant vu qu’ils surveillaient la zone par drones ; ils prenaient des clichés et se sont bien abstenus d’intervenir. L’histoire a également été racontée à moitié parce qu’à l’automne 1992 entre 1 200 et 1 500 civils ont été tués et 50 villages ont été incendiés à Srebrenica et Bratunac par ordre du général musulman bosnien, Naser Oric.
Grosso modo dans cette guerre en Yougoslavie, tout a été fait pour faire tomber Milosevic, président de la Serbie, puis de la République fédérale yougoslave. Un autre mensonge permit le déclenchement de la guerre et le bombardement du Kosovo : c’est le prétendu massacre du village de Racak dans la province du Kosovo dans la nuit du 15 au 16 janvier 1999 où 45 civils albanais non armés furent tués. Les Serbes furent immédiatement pointés du doigt, mais finalement des années plus tard il s’est avéré qu’il s’agissait d’une mise en scène et que parmi les civils se trouvaient des paramilitaires de l’UCK.
Mais cela a suffi pour tromper les populations occidentales et a permis l’intervention armée au Kosovo le 24 mars 1999, le bombardement de la Serbie par l’OTAN sans accord de l’ONU avec la participation de tous les pays de l’Europe de l’Ouest membres de l’OTAN, c’est-à-dire quasiment tout le monde. L’OTAN a utilisé des armes interdites par le droit international humanitaire, des bombes à fragmentation et des munitions à uranium appauvri. Petite anecdote, la Chine s’était positionnée au Conseil de sécurité de l’ONU contre les bombardements de l’OTAN et quelque temps plus tard le 7 mai 1999, l’OTAN bombarda l’ambassade chinoise à Belgrade, prétextant une regrettable erreur. « Le hasard ».
Une agence de relations publiques américaines basée à Washington appelé Ruder Finn a même organisé la propagande de guerre de l’OTAN dès 1991 pour diaboliser les Serbes systématiquement comme des agresseurs. Dans le discours international, il a été mis en avant que les Serbes commettaient un « génocide », qu’ils « jouaient au football avec des têtes coupées, qu’ils dépeçaient des cadavres, arrachaient les fœtus des femmes enceintes tuées et les faisaient griller » etc. Ils auraient même incinéré des gens « comme à Auschwitz », bref la totale.
Avec le soutien de l’opinion juive influente dans les médias américains, la firme et les organisations juives ont fait entrer des éléments de langage dans les médias assimilant les Serbes à des nazis, parlant de purification ethnique, de camps de concentration, du Fürher serbe Milosevic, etc.
Autre mensonge de guerre, le 29 janvier 1999 un policier serbe et 24 Albanais du Kosovo, qui portaient des certificats d’appartenance à l’UCK et des galons, perdirent la vie dans le village agricole de Rugovo, dans le sud du Kosovo. Ce massacre était en fait un combat entre Serbes et UCK et non une tuerie civile. Ce fut une énième désinformation sans preuve pour légitimer l’intervention au Kosovo, selon des rapports de l’OSCE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
En septembre 2000, un groupe de réflexion néoconservateur influent, le PNAC, stipulait dans son rapport « Reconstruire les défenses de l’Amérique » que l’Empire américain devait augmenter ses dépenses de défense pour assurer sa suprématie pour le XXIe siècle. Mais pour ce faire, il fallait un évènement par catalyseur, une sorte de nouveau Pearl Habor selon leurs termes.
Un an plus tard, le 11 septembre permit de mettre en œuvre leur programme et la guerre illégale contre l’Afghanistan en 2001 fut déclenchée. Bush édicta une interdiction de recherche en bonne et due forme à propos du 11 septembre, ce qui est intéressant comme démarche. Il semble que l’enquête de 2004 de 600 pages à laquelle tout le monde se réfère, et en premier lieu les États-Unis, est toujours insuffisante, car comportant de grandes lacunes. Par exemple, le WTC 7, le troisième gratte-ciel effondré, n’y est même pas évoqué.
Ben Laden, ancien allié des Américains, fut directement accusé des attentats du 11 septembre. La résolution 1368 du Conseil de sécurité de l’ONU du 12 septembre 2001 confirma que les évènements de la veille constituaient une menace pour la paix mondiale et énonçait « que ceux qui portent la responsabilité d’aider, soutenir et héberger les auteurs, organisateurs et commanditaires de ces actes devront rendre des comptes ».
On arrive en 2001 avec l’invasion de l’Afghanistan suite aux attentats du 11 septembre. Les États-Unis ont imputé la responsabilité du 11 septembre à l’Afghanistan et a lancé son intervention armée alors qu’aucune preuve liant l’Afghanistan aux attentats ou même à al-Qaïda n’a été présentée à l’ONU. L’intervention était donc illégale, une fois de plus.
Cette même année, une guerre moins connue des États-Unis a également sévi au Pakistan, pays frontalier de l’Afghanistan. Les troupes américaines y ont pénétré illégalement dans le cadre de leur chasse aux terroristes.
Rebelote pour l’Irak, en mars 2003.
Le pays fut attaqué par deux membres éminents de l’OTAN et du Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis et la Grande-Bretagne. C’était une guerre illégale sans mandat de l’ONU et basée encore sur un mensonge d’armes de destruction massive chimiques, biologiques et nucléaires soi-disant détenues par l’Irak, alors que le pays avait coopéré à toutes les inspections de désarmement de l’ONU les années précédentes.
Toute ressemblance avec l’Iran des dernières années est totalement fortuite. En fait, l’Irak était la cible désignée avec l’Afghanistan dès le 11 septembre 2001, alors qu’il n’y avait aucun rapport entre ces pays et les évènements terroristes. C’était juste des pays que les Américains voulaient dézinguer ces régimes de longue date. Le bilan : plus d’un million de morts Irakiens depuis 2003 et tout le monde s’en fiche. Évidemment, l’Irak détruit s’est transformé en pépinière de terroristes ; c’est tout de même là où est né en partie l’État islamique. Les responsables de cette guerre illégale et mensongère, Tony Blair et Georges Bush entre autres, ne sont jamais passés à la Cour pénale internationale.
À noter au passage la guerre du Golfe de 1991, qui n’était motivé que par le pétrole, avait permis de bombarder le Koweït et l’Irak légalement sous l’égide de la résolution 678 du Conseil de sécurité, mais sous couvert d’un énorme mensonge planifié par l’administration Bush et mis en scène par l’entreprise new-yorkaise de relations publiques Hill & Knowlton : la fameuse affaire des fausses couveuses présentant Saddam Hussein comme le « nouvel Hitler » tueur de bébés. Le narratif en étonnera plus d’un. Vous noterez l’utilisation régulière des enfants pour tirer les larmes des spectateurs pour les bienfaits de la propagande.
Depuis les années 1990, l’Irak restait donc sous embargo économique et était régulièrement bombardé par les États-Unis et le Royaume-Uni. Une décennie plus tard, les Américains ont fini le boulot grâce à l’excuse du 11 septembre.
En 2011 vient la Libye. Les États-Unis avaient déjà bombardé le pays sans aucun mandat de l’ONU en 1986 sous prétexte de soutien au terrorisme. C’était probablement vrai d’ailleurs, mais l’objectif était de tuer le dérangeant leader du pays Mouammar Kadhafi. Ce fut un échec.
En 1996, le service de renseignement anglais MI6 a ensuite versé 100 000 livres à al-Qaïda pour éliminer Kadhafi, sans succès encore. Et ils ont renouvelé la tentative avec la France et le Royaume-Uni dans le cadre de l’OTAN en 2011. Une résolution de l’ONU a été votée avant l’offensive militaire, mais elle ne stipulait pas un changement de régime ni l’utilisation de troupes au sol. Mais l’OTAN a largement outrepassé ses prérogatives ce qui signifie que l’intervention était illégale avec les conséquences que l’on sait aujourd’hui, qu’elle soit terroriste ou migratoire.
Kadhafi était un critique de l’empire américain en Afrique et le printemps arabe qui eut lieu dans son pays en 2011 était le fruit d’agissement de rebelles islamistes qui ont directement attaqué des civils et des soldats et provoqué la guerre civile. Des rebelles ont été aidés par des militaires britanniques SAS, des agents du MI6 et des Américains de la CIA et ceci bien avant qu’une quelconque résolution de l’ONU ait été votée.
Face à ces agissements, Kadhafi a répondu par la violence qui a été largement instrumentalisée par l’OTAN et les médias pour dépeindre un tortionnaire à la tête du pays avec des histoires de massacre par avions de chasse et hélicoptères de combats de citoyens libyens. C’était évidemment des allégations répétées à tue-tête sans preuve et il s’avère qu’elles étaient totalement inventées (ce qui ne veut pas dire que Kadhafi était un ange, soyons clair).
Aujourd’hui, c’est toujours le chaos là-bas, la ville libyenne de Syrte a été la base militaire la plus importante de l’État islamique en dehors de la Syrie et l’Irak et le pays est devenu l’axe principal du passage des vagues de migrants pour l’Europe.
Mes félicitations.
En 2014, la guerre illégale en Ukraine était un conflit éminemment dangereux, car il ne s’agissait pas juste d’une guerre civile, mais bien d’une opposition par proxy de deux grandes puissances nucléaires membres du Conseil de sécurité : la Russie et les États-Unis. Tous les documents confirment aujourd’hui que l’empire américain a soutenu le coup d’État ukrainien au minimum, voire qu’ils l’ont provoqué. La contestation a débuté lors d’un massacre d’une manifestation populaire sur la place Maïdan à Kiev le 20 février 2014.
C’était une opération sous faux drapeau, en tout cas, ce sont les conclusions de l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. Les manifestants se sont fait tirer dessus non pas par le gouvernement en place de Ianoukovitch (qu’il fallait renverser), mais par les opposants sponsorisés par l’Occident. De nombreuses sources éminentes l’affirment aujourd’hui, alors que c’était évidemment hautement complotiste quand on soutenait cette thèse sur le moment même.
De toute façon, c’est le premier message qui compte vu qu’il est répété religieusement des centaines de fois. Le peu de démentis qu’il y a après coup n’a strictement aucun effet sur les cerveaux des masses. Inutile de dire que les États-Unis n’ont pas respecté le droit international avec ce coup d’État. À noter qu’après la sécession de la Crimée de l’Ukraine et son rattachement à la Russie, les Américains ont poussé à l’intensification des sanctions européennes à l’encontre de la Russie, mais en vain. Il aura fallu la destruction d’un avion de ligne civil, le MH17, pour accuser directement la Russie et changer les mentalités pour mettre la pression économique sur la Russie.
Et, aujourd’hui, le président russe Vladimir Poutine a dit stop à l’OTAN pour la dégager de ses frontières en intervenant directement en Ukraine.
La guerre illégale au Yémen est complexe à expliquer et j’avais fait deux vidéos à ce sujet à l’époque, je vous y renvoie si vous voulez en savoir plus
Vient ensuite la guerre en Syrie en 2011, le président du pays Bachar al-Assad a été présenté comme « un nouvel Hitler ». Toujours les mêmes mécanismes de propagandes depuis 70 ans.
La guerre en Syrie était programmée de longue date, au moins depuis 2006 quand 5 millions de dollars de fonds ont été débloqués pour financer des dissidents sur place, dont de nombreux terroristes islamistes comme à l’accoutumée. De toute façon, depuis les années 1990, les publications et déclarations des néoconservateurs parlent de nettoyer toute cette zone pleine d’hydrocarbures et juste à côté d’Israël. Je rappelle que la définition la plus exacte d’un néoconservateur en politique étrangère s’avère être son engagement pour un impérialisme religieux, à la fois américain et sioniste.
Tous les plus grands journaux du monde occidental ont, à un moment ou à un autre, énoncé que l’OTAN, la CIA, le MI6, les SAS et leurs alliés du Golfe, finançaient, formaient et envoyaient des djihadistes en Syrie pour combattre Bachar al-Assad. On ne peut nier ces faits quand on examine ce dossier, ceux qui soutiennent le contraire sont soit des cancres soit des personnes malhonnêtes. Évidemment, toutes les interventions en Syrie de la France et de tous les autres pays étaient illégales, sauf pour la Russie qui est intervenue légalement à la demande du gouvernement syrien.
À noter que le Conseil de sécurité de l’ONU a pu dans le passé agir rapidement lorsque le pays agresseur n’est pas membre de l’OTAN. Par exemple, l’Irak dans son intervention au Koweït en 1990. Aujourd’hui, il semble difficile de ne pas systématiquement bloquer l’instance onusienne par un véto otanesque ou eurasien selon la situation.
La création et le fonctionnement de la Cour Pénale Internationale ne servent finalement qu’à juger les ennemis de l’OTAN. En effet, Georges W. Bush, Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Colin Powell, Tony Blair et consorts devraient être accusés de crime de guerre par la CPI suite à l’attaque illégale contre l’Irak en 2003 par exemple. Mais ce seront les cas des dirigeants de la République démocratique du Congo, de la Côte d’Ivoire et du Mali qui y seront traités.
Les critères juridiques que l’occident a assigné contre Saddam Hussein ou Sobodan Milosevic ne sont pas valables pour les Occidentaux pro-OTAN.
Pour conclure ce tour d’horizon, est-ce que franchement on ne peut pas se demander si l’histoire de l’OTAN et son actualité ne justifient pas, au minimum, de remettre en question cette organisation délétère pour le monde entier ?
Poser la question c’est y répondre : l’OTAN ne sert ni à la sécurité ni à la stabilité internationale, c’est exactement l’inverse : c’est une organisation dangereuse pour la paix et ces 70 ans d’histoire le démontre.
Quel est l’intérêt rationnel à l’appartenance à l’OTAN pour la France de nos jours ? Il a fallu que Trump arrive au pouvoir pour que la presse et quelques universitaires français se rendent compte qu’il est possible de modérément critiquer l’OTAN. Le problème étant que l’impérialisme militaire américain est un dogme toujours accompagné de la démocratie et de l’idéologie des droits de l’Homme, ce qui le rend forcément vertueux et incritiquable.
On remarquera également que peu importe les présidents américains en place, les guerres illégales ont toujours lieu, car la structure que l’on appelle État profond, qui est derrière le gouvernement démocratique, à une continuité et des intérêts à plus long terme qu’un simple mandat présidentiel.
Relevons également l’inefficacité de l’ONU, qui n’est pas forcément due à sa structure, mais plutôt à la défaillance individuelle de ses membres qui usent de divers mensonges pour promouvoir leurs politiques étrangères. L’organisation permet néanmoins aux gouvernements de mener des conversations simultanées avec le reste du monde, ce qui n’est pas forcément possible avec les canaux habituels de la diplomatie bilatérale. C’est un vrai bon point. Mais je pense que l’organisation va être encore plus obsolète qu’elle ne l’est déjà vu que la guerre conventionnelle est de nos jours utilisée qu’en dernier recours et de façon très limitée contre les pays les plus faibles. Les conflits ont majoritairement muté vers la manipulation massive de l’information et le financement subtil de dissidents légitimes ou non pour déstabiliser un pays. L’ONU n’a clairement aucun outil pour réguler ces guerres de nouvelles générations.
En résumé, ne croyons plus aux propagandes débiles avec des enfants morts, des armes chimiques et de méchants dictateurs. La géopolitique ce n’est ni Disney ni Hollywood. Tous les éléments de langage qui suscitent l’émotion sont à discréditer immédiatement pour les conflits à venir. La France et le peuple français n’a plus le droit de légitimer des interventions armées contre nos intérêts, sans autorisation de l’ONU ou sans autorisation d’un chef d’État étranger.
Nous n’avons pas non plus intérêt à défendre l’OTAN systématiquement, surtout quand elle provoque la Russie à ses frontières depuis des décennies. Il n’y a pas plus pragmatique comme position. Comme énoncé dans ce précédent article, la France n’a pas à prendre parti pour l’un ou l’autre camp. Il est tant de revenir à la raison… et donc à l’équilibre !
Ne perdez d’ailleurs plus de temps avec des évènements sur lesquelles vous n’avez aucune prise, occupez-vous de votre souveraineté individuelle.
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