Chine : bactérie Mycoplasma Pneumoniae...
« Mycoplasma pneumoniae » : ce qu’il faut savoir sur cette bactérie et les maladies liées qui touchent les enfants en France
Soupçonnée d’être à l’origine d’infections pulmonaires graves en Chine, cette bactérie fait l’objet de plus en plus de signalements des pédiatres ces dernières semaines.
Les pneumopathies sont en hausse de 36% chez les moins de 15 ans pour la semaine du 13 au 19 novembre 2023, selon Santé Publique France.
Alors que la Chine fait face à une hausse du nombre de maladies respiratoires, en France aussi, les pneumopathies se multiplient. Ces dernières semaines, les pédiatres ont signalé une flambée de cas chez les enfants. Une bactérie est soupçonnée d’être à l’origine de cette recrudescence de cas : « mycoplasma pneumoniae ».
Du 13 au 19 novembre 2023, Santé Publique France recensait 700 consultations SOS Médecins et 2.150 passages aux urgences pour des pneumopathies chez les moins de quinze ans. Des chiffres plus hauts que ceux jamais enregistrés depuis au moins dix ans.
L’Hexagone assiste à une recrudescence particulière de cette bactérie, dont les infections se faisaient plus rares depuis quelques années. Une « réémergence retardée » d’après la revue scientifique The Lancet, grâce aux restrictions sanitaires mises en place depuis la Covid.
Sous surveillance particulière
« C’est rarement un germe très méchant, donc nous ne sommes absolument pas dans la même situation que lors du Covid. Mais il faut malgré tout surveiller et voir comment ça évolue. Certains enfants peuvent finir aux urgences, et, dans des situations rarissimes, en réanimation », confirme le Dr Andreas Werner, pédiatre allergologue à Villeneuve-lès-Avignon (Gard) et président de l’Association française de pédiatrie ambulatoire à nos confrères de La Croix.
Les médecins alertent particulièrement sur la santé des enfants qui ont entre 6 et 15 ans, plus sujets aux infections au mycoplasme. De nombreux cas sont recensés dans les écoles primaires et les collèges. « Ce sont des pneumonies dites aiguës communautaires, c’est-à-dire qu’elles ne s’attrapent pas à l’hôpital, mais en ville », indique le virologue Bruno Lina auprès de BFM-TV.
Une bactérie bien connue des médecins
Contrairement au Sras-CoV-2 (responsable du Covid-19), « mycoplasma pneumoniae » est une bactérie étudiée par les scientifiques depuis sa découverte en 1944. La contamination s’effectue au contact de grosses gouttelettes présentes dans la toux ou les éternuements d’une personne malade. Chaque année, elle provoque un pic de pneumopathies à l’approche de l’hiver, période dans laquelle nous sommes.
Au début de l’infection, les symptômes de cette maladie sont semblables à ceux d’un rhume : nez qui coule, mal de gorge, fièvre, fatigue, toux, gêne respiratoire, etc. Souvent, la guérison se fait naturellement après deux semaines de maladie.
Dans de rares cas, les symptômes s’intensifient et déclenchent des complications qui peuvent conduire à l’hôpital. La pneumonie est la forme développée la plus dangereuse après une infection à « mycoplasma pneumoniae ». Les malades peuvent alors se soigner avec des antibiotiques (azithromycine, doxycycline ou, parfois, lévofloxacine ou moxifloxacine) prescrits par un médecin.
Pour diagnostiquer cette infection il n’existe pas de test rapide, comme pour la grippe ou le virus respiratoire syncytial (VRS). Le mycoplasme peut être dépisté grâce à un test PCR en laboratoire.
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