Panique chez les climatos alarmistes.... El Nino risque de faire de 2024, une année "terrible" !
Par Germán Gorraiz López pour Observateur continental via Mondialisation.ca
Selon un rapport coordonné par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), «la planète est très loin d’atteindre ses objectifs climatiques et cette situation mine les initiatives mondiales visant à lutter contre la faim, la pauvreté et les problèmes de santé, à améliorer l’accès à une eau propre et non polluante à l’énergie et à aborder de nombreux autres aspects du développement durable». C’est un scénario inquiétant qui sera vraisemblablement aggravé par l’arrivée d’El Niño.
Le phénomène climatique connu sous le nom d’El Niño serait lié au réchauffement accru des eaux du Pacifique oriental équatorial et pourrait poser des problèmes à certaines parties de l’Afrique, de l’Amérique centrale et de l’Asie de l’Extrême-Orient, selon l’ Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ainsi, une étude récente publiée dans la revue Nature Climate Change révèle que «le réchauffement de l’atmosphère terrestre provoque une augmentation de la température de la surface de la mer dans le Pacifique tropical et rend les événements El Niño plus probables et plus intenses».
Par conséquent, la FAO aurait déjà préparé une réponse anticipée à la crise alimentaire qui sera provoquée par l’arrivée d’El Niño et qui, selon l’OMM, pourrait atteindre son apogée de maturité fin 2023 et prolonger ses effets jusqu’à l’été 2024.
La précédente apparition d’El Niño entre 2015 et 2017 a eu des effets dévastateurs sur la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance, la nutrition et la santé de près de 100 millions de personnes dans 23 pays à travers le monde. Cet épisode a été caractérisé par des sécheresses brutales en Amérique centrale, en Colombie, au Venezuela, en Californie, au Vietnam, en Éthiopie, au Timor oriental et en Afrique australe ; des inondations inhabituelles en Somalie, en Tanzanie, dans les États du sud des États-Unis, en Équateur, au Pérou, au Brésil, en Argentine, au Paraguay et en Uruguay, ainsi que des incendies dévastateurs en Californie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Chili, au Venezuela et en Indonésie, des catastrophes qui pourraient se répéter dans le prochain triennat et cela pourrait générer une crise alimentaire majeure dans ces zones géographiques.
En revanche, la réduction brutale des superficies consacrées aux cultures agricoles dans les pays en développement aurait provoqué un déficit inquiétant de l’offre de céréales, estimé à un milliard de tonnes par an et dont le reflet serait l’augmentation du prix des céréales dans les 56% en 2022, selon la FAO. De même, la fièvre des importations chinoises de céréales telles que le maïs, le soja, l’orge et le blé, due au rythme accéléré de consommation de sa population, a fait que, selon les données du Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA), en 2022, le colosse chinois aurait monopolisé plus de 50% de la production céréalière mondiale.
De même, la dépendance excessive des pays en développement aux importations de céréales, qui pourraient atteindre 265 millions de tonnes de céréales (14% de leur consommation) d’ici 2030, avec le fardeau supplémentaire d’une dépréciation progressive de leurs monnaies par rapport au dollar.
On assiste, également, à une augmentation inquiétante du recours par les pays développés à des technologies prédatrices (biocarburants) qui, sous le label BIO des pays respectueux de l’environnement, n’hésiteront pas à engloutir d’énormes quantités de maïs initialement destiné à l’alimentation pour la production de biodiesel.
Si l’on ajoute à cela l’application de restrictions à l’exportation de matières premières agricoles de pays comme l’Inde pour assurer leur autosuffisance et l’intervention de courtiers spéculatifs sur le marché à terme des matières premières agricoles, le résultat serait une pénurie progressive des approvisionnements dans le monde des marchés et une spirale d’augmentation des prix des matières premières impossible à imaginer pour les économies du premier monde touchant les objectifs du troisième millénaire visant à réduire la faim dans le monde.
Germán Gorraiz López, analyste politique
La source originale de cet article est Observateur continental
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