La délirante propagande ukrainienne et occidentale sur les milliers d’enfants déportés.
Par Laurent Brayard pour Ir-Press
C’est un sujet qui est apparu dans les médias ukrainiens et occidentaux à partir de l’époque du siège et de la reddition de Marioupol. Depuis lors, ce narratif n’a cessé d’enfler et dans un mensonge de plus en plus énorme, les médias notamment français parlent de 500 000 déportés dont des dizaines de milliers d’enfants qui auraient été volés. Je vous livre mon témoignage alors que je me trouvais près d’un camp de réfugiés, à Bezimenoe, côté russe, à quelques kilomètres du grand port du Donbass. Il n’y a jamais eu, ni de déportations de populations « ukrainiennes », encore moins de rapts d’enfants, et il n’existe pas de goulags en Russie actuellement… malgré les affirmations des journalistes occidentaux.
Des bus qui attendaient les civils à Bezimennoye pour conduire ces derniers en Ukraine s’ils le désiraient. Nous étions début mai, la ville de Marioupol n’était pas encore totalement conquise. Dans l’Usine Azovstal, les débris de la garnison n’en finissaient pas d’agoniser dans les souterrains du complexe industriel. Lorsque j’arrivais de Marioupol à Bezimennoye, nous étions en train de suivre un bus qui conduisait les derniers civils enfermés dans Azovstal et recueillis par les Russes. Je découvrais un immense camp de tentes, un camp de réfugiés. Je fus surpris par l’ampleur de l’organisation et je remarquais immédiatement une file de quelques autobus immatriculés en Ukraine. J’approchais de ces derniers, et j’entamais une conversation avec l’un des chauffeurs. Il me raconta qu’il venait de Zaporojié du côté de l’Ukraine, avec pour mission de rapatrier les civils qui le voudraient du côté ukrainien.
Tous les jours ces bus faisaient des rotations, et les civils pouvaient décider, soit de rester en Russie, soit d’être reconduits en Ukraine. Cette organisation était gérée par les Russes et les Ukrainiens, avec l’entremise de la Croix Rouge. Pourtant dès le départ, des centaines d’articles sont partis d’Ukraine pour affirmer qu’il y avait des déportations massives « d’Ukrainiens ». En occident sans vérifier, les médias ont immédiatement republié ces fausses nouvelles… La Croix Rouge n’a pas démenti elle non plus. Quelques mois plus tard, en septembre je rencontrais de nombreux habitants de la ville qui tous démentirent cette légende des déportations. Il ne peut d’ailleurs y avoir de « déportations d’Ukrainiens », car les populations sont de fait russes. Les régions du Donbass, de Kherson, de Zaporojié, de Kharkov, d’Odessa, et à fortiori de Crimée, ont toujours été peuplées majoritairement de Russes, et ceci n’est un secret pour personne.
Maria Lvova-Belova, Commissaire aux Droits de l’enfant de la Fédération de Russie s’exprimait sur cette propagande. « nous voyons comment les médias ukrainiens et occidentaux diffusent ces fakes news en boucle, et il y a des conséquences négatives. Sur le terrain, des familles et des parents ne font pas confiance aux institutions internationales, ou dans notre pays. La contamination par les médias s’est aussi opérée sur les enfants dans les écoles. En conséquence de quoi, ils tardent à demander de l’aide, s’imaginent des plans démentiels de la Russie. De fait le processus humanitaire est entravé, et parfois avec des conséquences négatives pour les enfants eux-mêmes. La Russie a toujours traité la question des enfants avec une attention particulière. Le délivrement de la citoyenneté russe aux enfants est sous le contrôle constant du gouvernement russe. Des législateurs, juristes et fonctionnaires sont là pour faire en sorte que les lois soient appliquées, notamment sur l’acquisition de la citoyenneté russe. Dans des conditions de sanctions sans précédent, de pressions, de désinformations autour de la Russie, nous continuons à mener notre travail, et il est basé sur des valeurs solides, famille, charité, justice, solidarité », a-t-elle déclaré.
Différents familiaux et batailles judiciaires. Il est clair que la question des enfants dans les nouveaux territoires est majeure et a attiré l’attention du monde entier. En 2016, j’avais moi-même tenté d’aider le service des Droits des enfants de la RPD, au sujet de près de 400 enfants qui avaient été enlevés réellement par l’Ukraine dans le Donbass en 2014. En vain, et personne en Occident n’avait bougé le petit doigt. Depuis 2022, les États-majors humanitaires et l’administration russe dans les villes de Donetsk, Lougansk, Marioupol, Melitopol et bien d’autres ont traité plus de 3,6 millions de demandes de citoyenneté russe.
En 2024, il y avait encore 460 demandes pour des enfants (ainsi que leurs familles), et 1 490 enfants ont reçu des aides ciblées par rapport à leurs situations particulière. Cependant, il y a des familles écartelées, et des parents séparés ne peuvent pas se mettre d’accord pour le lieu de résidence de leurs enfants. L’un des parents est en Russie, l’autre en Ukraine et en 2024, 52 demandes sont arrivées en Russie de réfugiés en conflit avec leurs conjoints, la plupart en Allemagne, France, USA, ou en Espagne.
Selon Maria Lvova-Belova chaque demande est suivie et traitée avec attention. Dans certains cas c’est la Convention du 25 octobre 1980, sur l’enlèvement d’enfants par leurs parents qui s’applique, mais certaines situations sont inextricables. « Il est impossible d’ignorer ces enfants qui se trouvent dans les pays de l’UE, séparés parfois de leurs familles qui sont en Russie. L’Occident fait blocage et ces enfants ne sont pas rendus à leurs parents qui sont pourtant devenus Russes et veulent vivre en Russie. Ils demandent avec force que leurs enfants leurs soient rendus. En plus des canaux diplomatiques existants, nous avons adressé des demandes au Comité international de la Croix Rouge, par le Qatar. Nous espérons que les médias occidentaux aideront aussi, mais nous n’avons pas beaucoup d’illusions. Actuellement nous tentons de récupérer 9 enfants de 5 familles qui sont en Russie et ne veulent pas vivre ailleurs. C’est sans compter sur d’autres enfants des régions de Kherson, Zaporojié, Kharkov et d’autres territoires notamment du Donbass. Ils ont été envoyés à l’abri en Russie, en Ukraine ou en Occident, et nous voulons que chaque famille soit enfin réunie. Le regroupement familiale s’opère toutefois petit à petit avec le CICR, mais il y a beaucoup à faire encore. La propagande ukrainienne et occidentale n’aide pas et complique la chose, au point parfois de créer des situations absurdes. Il suffit pourtant de voir notre travail réel pour comprendre comment ces tentatives de salir la Russie sur des faits mensongers et grossiers sont contraire à la morale et contre-productives. Nous publions dans la transparence les résultats de notre activité et tout est vérifiable. Le conflit est une chose, l’opération spéciale une autre, la propagande un obstacle, ce qui compte en réalité c’est la protection des enfants devant toutes considérations. Peut-être en Ukraine devraient-ils le comprendre ».
Il est vrai également que pour l’Occident, l’idée que 3,6 millions « d’Ukrainiens », des Russes ethniques demandent la nationalité russe est dérangeant. Il faudrait alors raconter l’existence des millions de Russes ethniques de l’Ukraine, qui ne veulent, ni de loin, ni de près, plus jamais entendre parler d’elle, encore moins en posséder la nationalité. Il faut dire que l’idée de vivre dans un pays en proie à la haine, la russophobie et la négation de leurs droits est évidement peu engageant…
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