Le monde agricole première victime du crédit social à la chinoise.
Les agriculteurs peuvent s’émouvoir. La société française tout entière peut s’émouvoir !
La technologique totalitaire met en place, dès ce mois de juin, et pour la campagne en cours de 2023, ses premières armes de surveillance massive, permanente et répressive de toutes les surfaces agricoles référencées au titre de la PAC (la politique agricole commune). Tous les parcellaires déclarés et éligibles aux aides PAC sont désormais exposés en temps réel aux algorithmes de l’intelligence artificielle, et le travail de l’agriculteur lui-même est soumis aux règles de conduite à tenir ou à respecter selon qu’il est sous les feux de la couleur verte, orange et rouge dans la cellule focale de Big Brother [NDLR : voir dossier PAC 2023 en fin d’article].
Tous les ingrédients du crédit social à la chinoise sont réunis pour asservir cette part déjà si réduite de la population active française. Tous les ingrédients sont réunis et testés pour asservir demain l’ensemble de la population française dans ses moindres mouvements et entreprises.
L’agriculteur, qui ne représente plus grand chose en termes d’effectifs ou d’actifs professionnels dans l’activité économique de ce pays, est le proie facile de cette surveillance totalitaire car non seulement la terre qu’il travaille est vue du ciel mais aussi parce qu’il est l’objet de toutes les récriminations entretenues par les médias généralistes qui ne connaissent rien à son métier, par les relais de la mouvance de gauche et de l’ultra gauche (i.e « les soulèvements de la terre ») qui le piétinent, ainsi que par l’immense part citadine de la société qui répète sottement ce que les ignorants du monde agricole assènent avec toupet : il est le pollueur des surfaces et des profondeurs ; le contaminateur par l’usage de ses pesticides ; il est aidé et donc comptable de sa raison de vivre ; il se plaint tout le temps.
En voilà une hypocrisie ! Que l’on nous cite une concentration urbaine qui ne soit pas polluante ; Que l’on nous cite un français qui ne se plaigne de sa situation professionnelle, une entreprise française qui ne bénéficie de près ou de loin d’une aide de l’Etat, et même un secteur d’activité qui ne bénéficie d’une subvention de l’Etat. Tous les secteurs des médias, de la santé, du spectacle et du cinéma, toutes les entreprises industrielles et commerciales, y compris les professions libérales, par le biais des aides à l’emploi, à la formation, au développement, les crédits d’impôts etc… tous tendent la main vers l’Etat et y réclament leur dû.
Par un de ceux qui critiquent la profession agricole n’est indemne et ne participe à la curée collective.
Encore une fois l’agriculteur a bon dos. Il est faible par le nombre, noyé dans les méandres de la technostructure bruxelloise ; il est rustre, le « sans dents », celui que l’on peut mépriser autour d’un bon foie gras, d’une julienne de légumes et d’un bon vin. Quelle insolence ! Il suffit de prendre le train ou sa voiture pour voir combien le paysage français est tenu par ces hommes valeureux, combien la terre française est riche du labeur, porté dès l’aube, par le paysan.
Que ce scandale de la société de surveillance qui frappe d’abord le monde agricole soit dénoncé comme il convient, afin que le Ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, soit entendu sur le sujet, qu’Elisabeth Borne soit également interpellée par les acteurs de la vie publique au Parlement ou dans les médias, et que Macron soit comptable devant les français de la dérive totalitaire qu’il impose à son peuple.
Gilles Colroy.
Dossier joint au format pdf : PAC 2023 le Suivi des Surfaces agricoles en Temps Réel 3STR (Le contrôle en temps réel de toutes les surfaces agricoles et des travaux qui y sont menés par chaque agriculteur français).
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