RETOUR DE BATON

 

« Trop tôt pour un redressement » : Goldman constate que le boycott de Target persiste, tandis que les consommateurs démocrates commencent à perdre confiance. 

NOTE : L'article parle de la descente aux enfers du second grand réseau de distribution américain après Walmart, le groupe Target. Ayant renouveler son opération du mois des fiertés, l'enseigne a commis selon beaucoup d'américain une erreur : vendre des vêtements pour enfants sous label promotionnel LGBTQ+.

Erreur fatale, l'enseigne a été victime d'un boycott qui en cet fin du mois de juin a clairement eut des impacts sur la santé financière du groupe. S'ajoutant aussi au fait que le groupe Target est de moins en moins bon marché face a son concurrent Walmart. Et rentre aussi en cause, le fait que le groupe Target est souvent préféré par des classes sociales aisées, peu enclin a aller chez Walmart, qu'elles considèrent "trop populaire" (sous entendant que la clientèle est souvent une clientèle trumpiste, le groupe Walmart ayant été soutient du président). 

Les analystes de Goldman Sachs, menés par Kate McShane, soulignent que le boycott continu, alimenté par les réseaux sociaux, continue de peser sur le trafic et les ventes de Target. McShane maintient sa recommandation « Neutre » sur le titre – rétrogradée de « Achat » en avril –, la perception des consommateurs envers le distributeur éveillé ne s'étant pas encore rétablie.

McShane et son équipe ont analysé l'activité X, le sentiment, les téléchargements d'applications et les tendances de la fréquentation en magasin pour évaluer la position de Target dans le cycle de boycott actuel, et leurs conclusions suggèrent une continuation : 

Si l'on examine les tendances historiques, les transactions semblent être à leur plus bas niveau 3 à 6 mois après l'appel au boycott, et nous constatons que le NPS et le NPI de TGT semblent s'améliorer. Cela dit, il est encore trop tôt, à notre avis, pour affirmer un retournement de situation, compte tenu du contexte macroéconomique difficile pour les catégories discrétionnaires . 

Le sentiment négatif sur les réseaux sociaux persiste en juin...

Walmart bénéficie d'une plus grande popularité auprès des consommateurs que Target, probablement parce qu'il est moins éveillé, mais aussi parce qu'il offre les prix les plus compétitifs pour les acheteurs soucieux de leur budget ( note GS séparée ici ). 

La popularité nette se détériore même parmi les consommateurs démocrates...

Les téléchargements d'applications en mai ont chuté de 17,2 % par rapport à l'année précédente, et le nombre d'utilisateurs actifs mensuels a également diminué. 

Les tendances du trafic ont montré une amélioration par rapport aux creux de février, mais se sont à nouveau détériorées en juin...

Toutefois, les scores de promoteur net et l'intention d'achat nette de Target sur une base de 3 mois glissants ont atteint des niveaux bas sur l'année et pourraient être suivis d'une amélioration, selon les analystes. 

McShane fait remonter les origines du boycott actuel à 2023 ( lire ici ), soulignant que lors des boycotts de 2016 et de 2023, Target a enregistré une croissance négative de ses transactions et des retards de recouvrement. Elle ajoute que le boycott actuel suit une trajectoire similaire. 

Présentation du détaillant par McShane :

• Le boycott a pesé sur le trafic et la perception de la marque Target .

• Une amélioration est possible mais nécessitera un soutien macroéconomique , une reprise des dépenses discrétionnaires et des ajustements des stocks.

• Malgré la faiblesse , reconnaît un potentiel de hausse si le sentiment s'améliore ou si les frais généraux et administratifs sont mieux gérés.

McShane maintient une note « Neutre » sur Target avec un objectif de cours sur 12 mois de 90 $. 

Le boycott national de Target concernant les produits de la Pride destinés aux enfants est largement perçu comme faisant partie de la guerre culturelle américaine . De nombreux consommateurs en ont assez des entreprises mondialistes et éveillées qui prônent des programmes politiques d'extrême gauche, et ils réalisent de plus en plus qu'ils peuvent protester avec leur porte-monnaie . 

Ce type de résistance des consommateurs ne fait que prendre de l'ampleur, obligeant les grandes entreprises à choisir entre écouter leur clientèle ou faire face à des réactions négatives et des boycotts sur X. En réponse, une économie parallèle émerge...