Danone n’affichera plus le Nutri-Score sur ses yaourts à boire.
Source Insolentiae
Comme nous l’apprend cet article du Figaro (source ici), “Actimel, Danonino, Activia… Mal notés, les yaourts à boire Danone n’afficheront plus le Nutri-Score”.
Le nutriscore n’est pas obligatoire pour le moment.
Alors pourquoi ce recul de Danone ?
Parce que “le géant de l’agroalimentaire, opposé à une nouvelle méthode de calcul qui pénalise ses produits laitiers liquides, a décidé de retirer cette note de ses emballages.”
Si Danone a décidé de ne plus afficher cette note, allant de A à E, accompagnée d’une pastille variant du vert au rouge, renseignant les consommateurs sur les bénéfices nutritionnels des produits, c’est que le Nutri-Score de ses yaourts à boire n’est plus du tout avantageux. La faute à une nouvelle méthode de calcul, décidée en 2023 par un comité scientifique, jugée « incohérente » par Danone comme d’autres industriels, qui regrettent que leurs arguments n’aient pas été entendus.
Les yaourts notés comme un soda
“Les yaourts à boire sont ainsi passés dans la catégorie des boissons plutôt que des aliments, et donc notamment comparés à l’eau, qui seule peut être classée A. Suivent le lait écrémé et demi-écrémé (B), puis le lait entier (C). Avec la révision de l’algorithme, le yaourt à boire pour enfants Danonino, aromatisé et sucré, chute de B à D, « comme une boisson soda sucrée », déplore le porte-parole de Danone, remarquant que le yaourt Danonino consommé à la cuillère «reste en B» avec « des valeurs nutritionnelles similaires ». Une « marche arrière […] inadmissible », s’indigne l’association de consommateurs Foodwatch. Danone a « décidé de retirer progressivement le Nutri-Score de [ses] produits laitiers et d’origine végétale à boire de [ses] marques à partir du mois de septembre 2024 », a annoncé le géant de l’agroalimentaire ce mercredi 4 septembre. Cela concerne les versions liquides des marques Actimel, Danonino, Hi-Pro, Danone ou encore Activia, a précisé un porte-parole.”
Au-delà des yaourts… le problème de tous les “scores”, des “DPE” et autres “CO2”.
Nous parlons ici de méthodes de calculs, de “conventions”, de “postulats”. C’est valable pour tous les “thermomètres” plus ou moins obligatoires. Ces outils sont toujours plus ou moins précis. Nous le voyons avec les DPE pour les logements qui sont loin d’être parfaits. Nous le verrons demain pour tous les produits et services pour lesquels il faudra calculer le “bilan carbone” et cela nous promet de très nombreuses migraines collectives.
Ici le débat n’est pas de savoir si la planète se réchauffe ou pas et si l’homme est le responsable ou pas. Il s’agit de méthodes de calcul qui par définition se discutent, s’améliorent, ou même peuvent ne pas réussir à quantifier ce qu’elles cherchent à mesurer.
Le point de vue de Danone est parfaitement audible. Les effets diététiques d’un produit laitier n’ont rien à voir avec ceux de soda parfois à la chimie lourde.
Charles SANNAT
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